samedi 19 mars 2011

Frayeur

Quelques mots s'imposent pour ne pas subir l'opprobre générale en postant ces tofs:
Les conditions de la journée étaient très difficiles, entre la neige froide en haut cartonnée et dispersée par le vent, et la neige rapidement réchauffée plus bas.
Nous avions donc choisi de nous concentrer sur des photos de plans serrés dans les rares zones de belle neige peu exposées: pente courte, accès facile, réchappe rapide, pas de neige dangereuse en amont, un seul skieur en action et 4 "surveilleurs"...
Dans ce cas, le spot se prête bien: le couloir a déjà été "vidé", il reste un petit bout de neige ancré en haut. Le couloir est lisse et court sans gros danger objectif, le cône de sortie est sain et débouche sur un grand plat régulier. Je peux me poster sur l'arrête gauche, à la fois à l'abri et bien placé pour shooter de face.
François fait un premier virage sur l'accumulation, et appuie même assez fort. Rien ne bouge.

Une fois François à l'abri, le second skieur s'engage pour la même action mais touche un caillou affleurant avant de lancer son geste. Il déchausse et chute sur l'accumulation: c'est le poids de sa chute qui déclenche le tout.
Il y a peu de neige mobilisable mais ça part vite. Simon arrive à se retourner et s'arrête en une trentaine de mètres, laissant partir le paquet de neige et son ski plus bas.


Je retiens que la chute a sollicité l'accumulation bien plus violemment que l'appui skié quelques secondes avant. Et aussi que serrer des fixations n'est pas un luxe. Et aussi qu'on n'est jamais trop prudents. Et aussi qu'il en faut peu pour se trouver très impuissant devant un pote qui se fait embarquer.

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